La loi impose à l’employeur de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (C. trav., art. L.4121-1). Aujourd’hui, l’entreprise a même une obligation de résultat en termes de protection de la santé et de la sécurité de ses salariés.

Le stress étant le premier risque psychosocial en milieu professionnel, il est ainsi de l’intérêt de l’employeur lui-même de prévenir et prendre en compte le stress chez ses employés et de mettre en place une démarche de qualité de vie au travail. Elle lui permettra d’agir sur des indicateurs clés de la performance de son entreprise : le turn-over, l’absentéisme, la productivité, etc.

La qualité de vie au travail est une démarche d’organisation globale de l’entreprise, dans laquelle la sophrologie peut participer à de nombreux titres.

Intéressons-nous à la définition du stress posée par l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail: « un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ».

Le stress serait donc pour beaucoup affaire de perception. Perception de son environnement et de ses contraintes. Perception de soi-même et de ses ressources.

Se familiariser avec ses sensations, ses perceptions, les affiner, les apprivoiser, les relativiser fait partie du travail sophrologique. La sophrologie invite à reconnaître ses besoins et permet en cela de prendre soin de soi. Elle rend les professionnels acteurs de leur propre bien-être.

Cette pratique apprend à accueillir, avec bienveillance, ses émotions et à ne pas se laisser submerger par elles. Par une meilleure connaissance de soi, cette discipline permet de gagner en confiance, de porter un nouveau regard sur son présent et son avenir, de prendre conscience de son potentiel.

Quant à la perception des contraintes imposées par l’environnement, la sophrologie permet de prendre du recul et ainsi mieux vivre les situations anxiogènes, comme la surcharge de travail, la perte de sens, la peur des changements.

Outil de gestion du stress, d’amélioration de la concentration, de prise en charge autonome de ses besoins, de renforcement de son potentiel, cette pratique répond pleinement aux problématiques rencontrées par les salariés et donc par leurs employeurs.

La sophrologie peut se pratiquer en complément d’un suivi médical mais ne peut en aucun cas s’y substituer.