La sophrologie
« Pratiquer la sophrologie, c’est partir à la découverte de moi-même. »
Au fil des lectures, nous sont proposées diverses définitions de la sophrologie. Celle que j’utilise le plus souvent lors de la première séance avec un groupe est la définition classique : « la sophrologie est la science de la conscience ».
Sophrologie : Le terme sophrologie se compose des mots grecs : sôs, qui signifie équilibre, harmonie – phren, l’âme, la pensée, l’esprit – logos, qui s’entend de la raison, la logique, l’étude.
Pratiquer la sophrologie, c’est partir à la découverte de nous-même. Elle est un entrainement du corps et de l’esprit pour nous apprendre à vivre en conscience. Reprendre contact avec le vivant en nous : notre respiration, nos sensations corporelles, notre position, notre forme, nous permettent de vivre en étant incarnée. Elle nous permet d’être consciente de nos besoins, de notre fonctionnement propre, de nos aspirations profondes. Apprendre à nous connaitre suppose que nous sachions nous écouter, nous observer. C’est la condition fondamentale de notre bienêtre.
La sophrologie permet de sortir de notre état d’inconscience ordinaire pour partir à la rencontre de l’être conscient qui habite en nous. Elle est ainsi un puissant moyen de nous découvrir et de nous réconcilier avec celle ou celui que nous sommes vraiment et d’apprendre à vivre avec, le plus authentiquement et sereinement possible. En ce sens, la sophrologie est un voyage extraordinaire. Elle est un chemin menant au « connais-toi toi-même » de Socrate.
La sophrologie, une pratique structurée, cohérente et progressive.
La sophrologie ne part pas de rien. Son fondateur, Alfonso Caycedo (1932-2017), s’est inspiré de pratiques anciennes et éprouvées : yoga, bouddhisme, zen.
Elle s’inscrit également dans une longue tradition philosophique occidentale, remontant à Platon et son allégorie de la caverne, tirée d’un dialogue de la République, en passant par Husserl (mathématicien et philosophe – 1859-1938), fondateur de la phénoménologie.
Phénoménologie : étude des phénomènes, c’est-à-dire de ce qui apparait à la conscience. Dérivé du grec phôs : lumière, le phénomène est ce qui se met en lumière.
Neuropsychiatre, souhaitant améliorer la prise en charge de ses patients souffrant de maladies mentales, Caycedo a nourrit sa méthode des recherches menées par d’autres médecins : J.H. Schultz (psychiatre – 1884-1970), inventeur du training autogène ou Edmund Jacobson (médecin – 1888-1983), auteur de La relaxation progressive en sont quelques exemples importants.
Composée de 12 degrés, la sophrologie est basée sur des techniques alliant la décontraction musculaire, la respiration et l’imagerie mentale. À chaque degré sont associées des techniques spécifiques et des exercices à pratiquer en fonction de l’objectif, de l’intention posée par le sophrologue.